brouilleurs de GPS ils ouvraient les voitures avec des brouilleurs de fréquences

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Dans son petit atelier encombré d'appareils de toutes sortes, Todd Humphreys, directeur du Laboratoire de radionavigation de l'université du Texas, à Austin, montre à ses étudiants la vidéo d'une expérience récente. On y voit un smartphone tenu à bout de bras dont l'écran montre une carte Google : "L'appareil se localise avec sa puce GPS et indique sa position grâce à un point bleu sur la carte." Soudain, le point bleu se met à bouger, comme si le smartphone venait d'être embarqué dans une voiture, alors qu'il est toujours au même endroit. La puce GPS transmet une position erronée, mais crédible, car la progression sur la carte se fait à une allure normale, le long d'une rue.brouilleur d'onde

Pour expliquer cette énigme, Todd Humphreys montre du doigt un boîtier d'aspect banal, posé dans un coin de l'atelier : "C'est un spoofer ("usurpateur"), un simulateur GPS. Il capte les signaux authentiques des brouilleurs de GPS, puis les réémet sur la même longueur d'onde après avoir légèrement modifié les coordonnées. Les systèmes GPS du voisinage vont capter en priorité le faux signal du spoofer, car il est plus puissant que celui d'un satellite situé à 20 000 kilomètres de la Terre. Si j'en installais un sur le toit de cet immeuble avec une bonne antenne, je pourrais fausser tous les GPS du quartier, et même ceux des avions passant au-dessus de la ville."

Un simple petit boîtier qui permet d'empêcher le verrouillage de n'importe quelle fermeture centralisée de voiture. Appelés «brouilleurs de fréquences», ces objets, qui ont fait leur apparition à Paris voici quelques mois, inquiètent de plus en plus les services de police. Les 12 et 15 mai derniers, avenue de Flandre, dans le XIXe arrondissement, trois jeunes d'une vingtaine d'années ont été arrêtés en flagrant délit alors qu'ils venaient d'ouvrir des voitures et tentaient de les cambrioler. Tous trois ont été déférés au parquet de Paris à l'issue de leur audition en garde à vue et l'un d'entre eux, écroué à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.Lors des deux tentatives, des policiers en patrouille avaient pu observer le manège des jeunes gens, qui, guettant l'arrivée des automobilistes stationnant leur véhicule, utilisaient leur brouilleur de frequence, neutralisant le verrouillage effectué par le conducteur lui-même. Il ne restait ensuite qu'à attendre le départ du propriétaire de la voiture, persuadé d'avoir fermé ses portières, pour s'introduire dans l'habitacle. D'aspect totalement anodin, ces «bip» s'acquièrent à prix modique — entre 15 € et 20 € — sur le marché«parallèle» de Barbès (XVIIIe), ou sur Internet.